Développement durable

La Bourgogne : un climat difficile…

La Bourgogne est réputée pour son climat exigeant, marqué par des variations fréquentes telles que le gel, l'humidité, la chaleur, le vent, etc. Ces conditions propices favorisent la prolifération de champignons, maladies, insectes et ravageurs, susceptibles d'endommager notre précieux Pinot Noir. Ainsi, pour élaborer un vin de qualité, il revêt une importance cruciale de récolter des raisins sains, préservés de toute attaque.

Pas de sulfate de cuivre à outrance …

La tendance actuelle des produits biologiques a conduit à un usage excessif du sulfate de cuivre. Ce produit est certifié comme "bio" en raison de sa caractéristique d'être "lessivable". Cependant, son utilisation excessive a des répercussions, comme en témoigne sa présence ailleurs. À tel point que les boues ne pouvaient plus être épandues. Est-ce là la véritable essence du concept de "biologique" ?

Des actions fonction d'une météo souvent capricieuse

Une observation météorologique régulière et rigoureuse nous permet d'ajuster au plus près les traitements effectués sur nos vignobles, en choisissant les produits les plus appropriés, et le bon moment pour les utiliser, sans excès. 

Alterner les produits

Nous préférons donc utiliser des produits plus évolués, plus efficaces, mais laissant moins de traces dans l'environnement. Les produits ne sont jamais utilisés plus deux fois et toujours en alternance, afin d'éviter l'accoutumance de la plante. Et bien sûr, dès qu'il fait beau sur une longue période, nous espacerons au maximum les traitements.

Les Labours

Récemment, les médias ont fréquemment abordé la question du glyphosate. Il s'agit d'un herbicide, un produit conçu pour éliminer les mauvaises herbes ou appliqué entre deux récoltes par les agriculteurs pour éradiquer les résidus de la culture précédente. Il va sans dire que l'application de ce produit sur la vigne est exclue, et il n'y a aucun risque de contamination du raisin.

Sans désherbant, nous sommes contraints d'effectuer trois labours, ce qui a accru notre recours aux tracteurs et augmenté notre empreinte carbone, malgré nous.  En outre, certaines vignes avec double dévers et trop en pente (35%), ne peuvent être labourées par les tracteurs car le risque de versement devient trop important. 

 Il s'agit donc de dilemmes complexes dans le processus de prise de décision.

Maximiser  l'ensoleillement

Tout visiteur non familier avec la Bourgogne qui explore notre région en juin est fréquemment frappé par l'aspect presque géométrique de nos vignobles. Certains le décriraient comme un "jardin à la française". En réalité, l'obtention de ces lignes épurées nécessite un labeur manuel considérable. Durant l'hiver, la "baguette" est attachée à un fil de fer (à raison de 10 000 pieds par hectare). Lorsque la vigne croît, les branches sont soigneusement relevées entre deux fils de fer. En juin et juillet, toute croissance excédant le dernier fil est éliminée par la taille, que l'on nomme le rognage. Enfin, certaines parcelles seront délicatement effeuillées , selon les années et la météo. Avec le réchauffement climatique, il faut être très vigilant.

Un tel investissement de travail vise à concentrer les ressources de la vigne sur le développement des raisins.